Septembre 1994


Démonstration de Faisabilité de l'Interférométrie Spatiale Solaire par Asservissement Synchrone sur les Franges en Lumière Blanche



Asservissement d'un interféromètre à deux télescopes sur le spectre intégré lumière blanche d'un objet de référence étendu

Introduction


Contexte : Préparation du Projet Spatial MUST/SIMURIS


Ce document décrit les résultats que nous avons obtenus en laboratoire (document de septembre 1994) sur la mise en phase physique de deux télescopes à l'aide de l'émission en lumière blanche (spectre large > 3000 Å) d'une source étendue (> 30' sur le ciel) dont on limitera, pour l'asservissement, le champ utile à une dimension inférieure à la résolution angulaire de l'interbase de l'interféromètre. Le concept interférométrique sur lequel ces travaux sont basés est celui de l'Interféromètre Solaire MUST (Multi-mirror Ultraviolet Solar Telescope) de la mission SIMURIS (Solar Interferometric Mission for Ultrahigh Resolution Imaging and Spectroscopy).

Dans la suite (Chapitre 1) nous présentons brièvement la théorie de la cohérence temporelle et le logiciel, que nous avons mis au point qui permet de simuler le contraste d'objets étendus et complexes dans le cas général de l'intégrale de cohérence. Au Chapitre 2, nous présentons le montage de tests (montage optique représentatif d'un interféromètre solaire ou stellaire à deux télescopes asservis sur la frange en lumière blanche) et au Chapitre 3 les résultats obtenus. Les contrastes mesurés sont comparés avec les résultats théoriques attendus ; la qualité de l'asservissement de phase est évaluée.

Au total, ces résultats démontrent sans ambiguïté qu'un couple de télescopes peut être asservi sur une source très étendue que l'on diaphragme fortement (champ inférieur à la résolution angulaire d'un télescope) - et ce malgré la diffraction - et que la qualité d'asservissement de la phase (meilleure que l/100) est très supérieure aux besoins des reconstructions d'images (cf. /1,2/ par exemple).

Suite à cette première série de travaux de laboratoire, des travaux plus complets ont eu lieu avec deux lunettes en laboratoire puis, directement, sur le soleil. De mai à juillet 1995 une première expérience d'interférométrie solaire à deux télescopes a été installée au Grand Sidérostat de Foucault à l'Observatoire de Meudon. Un nouveau montage encore plus performant l'a remplacé cet été.


Equipe (septembre 1994)

Crédits - Remerciements

Ces travaux en interférométrie spatiale cophasée ont pu être réalisés grâce aux crédits mis en place par le CNES en 1992, 1993 et 1994 (et aux budgets ESA pour SIMURIS obtenus entre 1989 et 1992). Ces financements, inférieurs aux besoins, ont été complété par de nombreux emprunts ; nous tenons tout particulièrement à remercier MATRA MARCONI SPACE pour son soutien sans lequel ces travaux n'auraient pu avoir lieu aussi rapidement.